Autographe de Victor Hugo.
Pour reposer et remercier mes lecteurs d'avoir fait la traversée de mon long article sur " Un tien vaut mieux...", je propose ici, pour le seul plaisir des yeux un envoi de Victor Hugo à Émile de Girardin. Cet autographe est dans un exemplaire de l'édition de 1875 des "Châtiments" que Victor Hugo a offert au publiciste Émile de Girardin, fondateur, en 1836, du journal politique "La Presse". Le génie de monsieur Émile de Girardin ( 1806-1881 ) a été d'avoir l'audace de vendre son journal à bas prix en tablant sur le tirage et l'augmentation des recettes publicitaires pour compenser les pertes ( Source : " La Grande Encyclopédie ", à Paris, tome dix-huitième sur trente-et-un ). Avec lui, la presse entre dans la modernité. On comprend que Victor Hugo ne perdait pas son temps en soignant Émile de Girardin.
Cet exemplaire est un in-octavo dans une modeste reliure en demi-chagrin noir. Je dis que c'est une reliure "modeste" pour éviter de dire qu'elle est presque laide. On voit que le dos a souffert; le tan du cuir ( ce qui est d'une couleur tirant sur le brun-orange ) affleure et reste aux mains quand on manipule le volume. Comme toujours, cliquez sur une photo pour l'agrandir; cliquez sur votre "retour de page" pour revenir au blogue.
Bref, un livre qui n'est pas très beau mais il est attachant parce que Victor Hugo l'a tenu dans ses mains. Je vous laisse deux dernières photos. Vous verrez que Hugo n'a pas lésiné sur l'encre. Il écrivait à la plume d'oie. Celle qu'il a utilisée a été taillée large et laissait couler beaucoup d'encre; à tel point que l'encre a traversé la page, dont vous voyez ici le verso :
Revoyez la photo qui coiffe cet article.On sent nettement dans cet envoi de Victor Hugo un élan, une vigueur, une énergie "hugolienne" à l'image de sa personnalité et de son oeuvre. Il mourra dix ans plus tard, à Paris, le 22 mai 1885.