"Karine", oeuvre de Dany Ferland |
''...coifée en cheveux...'' ( sic ) Expression oubliée.
On trouve cette expression, à l'orthographe changeante, dans les dictionnaires d'autrefois. On veut marquer par cette expression qu'une femme ne porte pas de coiffe pour se parer et que ce sont ses seuls cheveux qui font, si on peut dire, sa coiffe. Je tire ici l'expression du dictionnaire de Pierre Richelet, dans son édition de 1728. Elle se trouve dans le corps de la définition de '' faux cheveux ''. Le Richelet ne met qu'un seul ''f'' au mot " coifée " . Voyez le texte du dictionnaire :
On devine, à cette lecture, qu'il était fréquent à l'époque que les femmes couvraient leur chevelure d'une "coife '', si bien que c'est par rapport à la coiffe qu'on parle de l'arrangement de la chevelure qui n'en porte pas. Je profite de l'occasion pour publier une image de coiffes anciennes que je trouve dans le ''Nouveau Larousse Illustré'' ( 1897-1904 ) ( 7 tomes + un Supplément ) :
On rencontre de moins en moins dans le métro des femmes qui portent de telles " coiffes " . Voici, tiré du même dictionnaire, une page qui illustre le mot '' coiffure '' . On y voit plusieurs femmes qui sont " coiffées en cheveux '' . Pour agrandir, cliquez sur la photo. Pour revenir, cliquez sur votre '' retour de page ''.
Pour montrer que l'orthographe du mot '' coiffer '' et de ses dérivés est changeante au XVIIIe siècle, je vous laisse un extrait tiré de la troisième édition du Dictionnaire de l'Académie française ( 1740 ). On écrit ''coeffer'' et ''coëffer '' . Vous reverrez dans le corps de l'article l'expression '' se coëffer en cheveux '' :
Et pour en remettre sur l'orthographe changeante, le Dictionnaire de Trévoux, dans sa dernière édition ( 1771 ), écrit ''coeffe '', souligne que ''coiffe '' est l'orthographe de l'Académie, et plus loin dans le texte l'écrit en ajoutant un tréma, donc ''coëffe'' . Ça décoiffe toutes ces orthographes.
Je souligne que je n'ai pas mis dans cet article tous les sens qu'on trouve au mot '' coiffe '' dans mes vieux dictionnaires. Je ne veux pas trop allonger et il fallait centrer cet article pour éviter de se perdre. On peut creuser jusqu'en Chine les sens des mots '' coiffer '' ou '' coiffe '' .
La belle oeuvre qui coiffe cet article est un portrait à la mine de plomb réalisé par le jeune portraitiste québécois Dany Ferland. C'est un homme de grand talent qui ira loin. Cliquez sur l'oeuvre pour la voir en grand format et pour apprécier les détails. Pour revenir sur le blogue, cliquez sur votre '' retour de page '' .
Titre de l'oeuvre : '' Karine '' . Oeuvre réalisée probablement en 2005.
Pour joindre l'artiste : danyferland7@hotmail.com
Note : Ce blogue n'est pas un site marchand et les artistes dont je possède des oeuvres ne m'ont pas demandé d'y être nommés ou de faire la promotion de leurs oeuvres. Celà dit, soutenons les artistes de talent.
Je remercie tous mes lecteurs, fidèles ou de passage.